lundi 19 juillet 2010

LA DÉPOSITION DES CHEMINS, DE NICHOLAS DAWSON / RECENSIONS


Crédit photo: Gabrielle Tremblay

Entre le Nord et le Sud, il y a tout un monde. Le narrateur de La déposition des chemins dessine cet univers en offrant un récit poétique qui s'adresse à un ami à qui il invente "un souvenir ou une promesse". Les saisons, les éléments de la nature et les sentiments s'entremêlent dans la poésie de Nicholas Dawson afin de mettre en relief les rapports à nos terres d'origines ou d'accueil, à la langue qu'on utilise ainsi qu'à l'identité qu'on porte en soi.
Le Libraire
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Chilien d'origine, Nicholas Dawson négocie tout au long de ce poème narratif un rapprochement entre terre d'accueil et terre d'origine. Dans le glaciel de langue française se figeant dans l'hiver montréalais s'immiscent des interstices en espagnol, chargés de chauds souvenirs et d'émotions bouleversantes qui survivront à l'hiver, fût-il éternel. Les langues qui s'y entrelacent habilement collaborent à la cartographie poétique d'une famille qui trace ses chemins de retrouvailles en refusant les frontières nationales et celle de l'horizon. La Déposition des chemins, tout premier livre de Dawson, est une ode au métissage où Montréal devient un concentré du monde, portant les odeurs et les paroles de toutes les origines. C'est ainsi, sans doute, qu'on apprivoise l'exil.
Jean-François Caron, Voir

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